"Chanter des langues que l'on ne parle pas, c'est comme s'envoler loin de nos terres, et l'on revient rempli et nourrit de l'ailleurs. Dans la langue imaginaire, un aspect universel se crée, on ne sait lui donner de nom, ni parfois même de sens. Reste un troisième langage, celui des sons, des cordes, du bois, des âmes. à celui-ci pas de mots, mais une grande émotion, dévotion, reconnaissance. Ces 11 morceaux qui ont pris racine dans nos cœurs, poussé à travers nos instruments, vu le jour au fil des concerts et qui déploient leurs ailes jusqu'à vos oreilles, nous vous les offrons comme un temps d'envol, bien aussi loin que tout près d'ici."
Envol est donc la dernière livraison de Joulik, le prolongement naturel de Aux Temps (2014) et de Un Air, Deux Ailes (2017), deux albums qui suivaient déjà cette même trajectoire envoûtante et authentique. Le chant occupe bien sûr une place essentielle dans le groupe qui peut compter sur la voix très pure de Mélissa, bien secondée par l’accompagnement harmonieux de Robin et de Claire. De leur côté, les instruments ont la résonance chaude des cordes où chaque coup d’archer et chaque coup de médiator éveillent d’agréables sensations. C’est à Monferrat, dans les collines du pays varois que Benoît Martin, le quatrième musicien comme ils l’appellent, a enregistré les onze titres d’Envol.